Non, elle était seule

Dans la fin d'une journée morne de pluie, une jeune fille rentrait "chez soi" pour la première fois depuis fort longtemps. Sa grande cape rouge était maintenant détrempée mais la couvrait encore contre la mauvaise température froide. Le sourire était pratiquement banni de son visage. Du sérieux qu'elle n'avait jamais affiché avant sinon en temps de panique. Le calme de la région, causé par le temps hivernal, ne l'immobilisa qu'un instant. Quand elle reconnu avec naturel les arbres l'entourant, la jeune Lunenoire se dirigea toujours d'un bon pas vers le ruisseau, vers son endroit préféré.

Bien avant de l'atteindre, elle s'arrêta net regardant de loin ce qu'était devenu le coin où la chapelle Sylvaroise lui avait autre fois tenue lieu d'écrin pour ses discours enflammés. Non, elle n'irait pas là finalement. Elle passa dans la plaine, reconnaissant des gens qui avaient l'habitude d'y vivre, la pluspart allant vers l'auberge pour s'y protéger. N'adressant la parole à personne directement, elle salua de la tête ceux l'ayant reconnu de loin. N'avançant ni plus vite ni moins vite, elle redescendit vers le fort. Johanniel était de retour maintenant.

Nombre de messages : 72 Age : 32 Date d'inscription : 20/09/2006

Une ombre approcha lentement de la jeune fille qui était maintenant seul.L'ombre n'avait rien de menaçant bien au contraire , s'était l'ombre d'une personne qu'elle pouvait très clairement discerner parmi plein d'autres.Brico s'arrêta prêt de Johanniel , lui laissant un regard songeur , laissant savoir qu'il y avait matière a discuter.

Finalement de retour...petite fée...sa fait longtemps que j'attends.

Brico remarquait bien qu'il y avait quelque chose d'anormal en rapport avec les Sylvarois, ce qui laissa un petit sourire en coin s'échapper de la bouche de celui-ci regardant au alentour.

J'estime que tu a de bonne raison pour te promener près d'ici...en sa présence.Cependant je doute que tu étais venu pour m'y trouver.

La jeune fille après avoir salué une ou deux personnes se retrouva avec son ami de longue date. La pluie était beaucoup moins forte qu'à son arrivé. Ayant confiance en Brico, elle le laissa parler avant de reprendre sa route vers le fort, seule à seul avec lui. Malgré tout, dans sa réponse, Johanniel ne démontra pas autant de bon coeur que Brico.

- Il y a fort longtemps que je ne suis plus une fée... tu devrais le savoir.

Quand ils virent le fort devant eux, elle regarda de loin pour y trouver une autre personne. Comme à son habitude, le fort était encore vide, un lieu parfait pour discuter en sécurité.

- Tu sais que je ne serais pas revenue si je n'aurais pas été certaine de ce que je fais. J'aimerais que tu ne parles pas de lui, ici et maintenant. Les nuages ont des oreilles parfois et je ne peux pas me permettre n'importe quoi maintenant...

Mais je ne pouvais pas me permettre de te laisser seul ici non plus...

Elle baissa les yeux, comme si sa dernière phrase aurait dévoilé plus que ce qu'elle aurait voulu dire. Johanniel n'attendait rien de la part de son ami, elle savait que lui aussi avait les mains liées.

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Pour le savoir , il le savait . N'importe quand , Brico savait qu'elle n'est pas du genre à faire les choses pour rien.Cependant , plusieurs hypothèse lui trotait dans la tête , autant des bonnes que des mauvaises , mais avec les dernières paroles de Johanniel , Brico espèrait que s'était pour la raison qu'il avait en tête.

Alors je découvrirais la raison de ce retour au moment venu , mais sans parler de lui , nous pourrions parlez du livre alors.

Brico savait que se n'était pas le meilleur sujet à apporter , mais dans le pire des cas , elle ignorera simplement la conversation et débutera sur un autre pied.Cependant , cette question était vital pour Brico.Biensure , Brico suivait Johanniel dans le fort et s'y installa contre un mur.

Johanniel s'assombrissait en écoutant la question. Elle même s'installa contre un mur entre Brico et la porte. Il n'y avait rien à craindre, malgré que la pluie pouvait facilement étouffer les bruits et la semi pénombre rendrait très facile l'approche d'un inconnu. La jeune Lunenoire ne se défila pas de la question. Elle était légitime.

- Si tu as confiance en moi, un jour tu seras ce que j'ai fait et ce que je prépare à faire. Pour l'instant, il est trop tôt. J'arrive si tard, j'espère que tu n'as pas eu de difficulter avec l'hiver... Je ne l'ai pas vu passer, c'est comme si le voyage n'avait duré que quelques semaines.

L'adolescente était franche avec son ami, elle ne voulait pas lui mentir. Tout lui dire était aussi très difficile. Le temps règlerait beaucoup de choses, mais pour l'instant, il valait mieux faire attention.

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Brico resta un moment silencieux les yeux fixer et perdu dans le vide , réfléchissant à certaine chose , puis après quelques instant , il revint à lui.

Bien , dite moi , vous venez au Banquet qui se déroule dans les prochains jours ?

Brico trouvais que pour l'instant le mieu à faire était de changer de sujet , peut-être allait-il en apprendre plus lors du Banquet ou il risquerait d'y avoir tout les autres sylvarois.Car sa seul et unique préocupation était le livre.

Johanniel s'était mordillée la lèvre inférieur, prenant garde que ce qu'elle avait dit n'était d'aucun intérêt. Elle écouta la réponse avec plus d'attention. Sa réponse ne fut pas très longue à attendre, baissant les yeux pour parler.

- Ho, je n'avais pas envis d'y aller vraiment. Mais tout le monde y est invité... Je devrai bien m'y résoudre.

Elle releva les yeux vers Brico, voulant voir sa réaction.

- Et toi, y vas-tu?

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Brico était un peu étonné , ayant tout le monde à un Banquet , celui-ci aurait cru qu'elle aurait sauté sur l'occasion pour ce mettre à l'abrit avec tout le monde là-bas plutôt que seul içi.Enfin , Brico répondit de façon à vouloir poussez celle-ci à y aller.

Seulement si vous y êtes très chère amie.

C'était la façon de Brico d'insister pour que son amie la fée l'accompagne.Elle pouvait bien voir le petit sarcarsme ou l'humeur de la phrase qui voulait simplement dire qu'il tenait à la voir présente.

Après tout , ce banquet sans nous ne serais pas tenir voyons.

Brico relâcha un petit rire par la suite pour détendre l'atmosphère.Regardant vers Johanniel , Brico n'était pas très rassuré de la voir dans cette état d'esprit.

Johanniel eut un maigre sourire. Elle était contente de n'avoir jamais perdu Brico. Elle lui répondit sincèrement:

- Si c'est ainsi que vous l'amenez, je veux bien vous accompagner jusque là. Mais j'ai une condition qui n'est pas négociable... J'aimerais que vous ne me laissiez pas seule là bas entourer de ses requins.

La noblesse n'est pas aussi fréquentable qu'on pourrait le croire et les risques sont d'autant plus grand que je ne sais pas à quoi m'attendre des autres...

La jeune Lunenoire devrait y aller, si elle pouvait s'armurer d'un ami, elle n'en serait pas déçu. Brico l'avait toujours rassuré, il avait été l'un des plus proche amis sur le quel elle avait toujours pu compter.

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Brico souris puis répondit à Johanniel.

Sans problème , je garderai un oeil sur vous toute la soirée.Il nous arrivera rien.

Maintenant le sujet réglé , Brico poursuivit le sujet de Johanniel.

La noblesse n'a jamais été fréquentable , elle n'est faite que des pires personnes d'emlok ou de gens qui se laisse manipuler , peut-être la seul bonne personne à y être est Élisabeth, ses pour cela que moi-même j'ai quitté mon poste.

Rassurée par la déclaration de Brico, elle se détendit un peu. Tout de suite troubler par une nouvelle surprise, elle n'était pas au courant du tout que Brico avait ainsi changé de poste.

- Vous n'avez donc plus les terres aux portails? C'est tout de même une bien mauvaise nouvelle... J'ai déjà essayé de travailler avec la noblesse, alors je sais ce qu'il en est. Selon moi, Élisabeth se fait piétiner par les autres. Qu'importe ses bonnes volonters, rien ne changera le mal qui s'installe dans chaque noble. Moi, on m'avait jeté en prison... pour ma simple présence...

Et qui reprend donc ces terres plus que dangereuses?

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Aucune idée , celon moi , personne ne devrait avoir accès à ces terres , mais pour ce que gens pense , je doute que ce soit Émilius , Jezz ou Morgan , probablement plutôt Élisabeth ou Delarochepiquette.

Brico regarda un moment le ciel puis revint à la conversation.

Nous devrions peut-être commencer à nous mettre en marche.

Johanniel acquiesça de la tête. elle regarda un instant Brico, avant de se mettre en marche côte à côte avec lui. Véritablement, il pouvait la rassurer. L'adolescente trouva à peine quoi répondre quand ils sortirent du fort tempussien.

- Vous avez raison, je doute qu'ils vont nous attendre pour commencer à manger.

Puis, elle sortit avec lui voyant que la forêt était restée calme malgré tout. L'homme était bien difficile à comprendre ici, les gens se battaient pour des riens et pire d'autres pouvaient par simple méchanceté recréer la misère et la douleur. Le véritable problème était sûrement que la plus part de ses gens ne savaient ce qu'ils faisaient. L'ignorance tuait vite ici et Johanniel était sur la liste. Elle se remerciait encore d'avoir à côté d'elle un être fiable qui pourrait l'aider véritablement.

Seule, comme si souvent elle l'avait été. Les souvenirs la marquaient sans pour autant l'arrêter. L'automne se faisait lentement rattraper par l'hiver, mais laissait encore quelques belles jours pour sortir sans avoir froid. Malheureusement, elles étaient des plus rares... Dramadrix poussait beaucoup la machine de l'hiver. Si seulement Furax était là pour la conseiller... Un autre souvenir, et une autre promesse.

S'arrêtant à l'ancienne chapelle Sylvaroise, inculte du lieu de culte, une prêtresse de la nature maudissait encore la perte de son livre... Une perte couteuse, surtout avec le nouveau frond qu'elle venait de prendre... Encore une promesse. Maintenant qu'elle n'était plus une menace, qu'il n'y avait même plus une cicatrice pour les autres de ce qui s'était passé, la Sylvaroise avait au moins retrouvé la liberté d'être seule... Une promesse. Seule avec Sylvar, seule avec l'équité, la nature, la force que celui-ci lui donnait.

Bien au contraire, sa force physique n'était pas agréable, l'immobilisant tout comme la malédiction l'avait fait. Elle comprenait son erreur, et c'est en passant quelques fois du temps avec Saralda qu'elle voulait ne pas répéter le même scénario... Ça aussi, c'était une promesse. À ce rythme là, l'humanité pouvait bien tomber au main de l'élu. Stagnant à chaque étape, ralentissant chacune des chance qu'ils avaient. Malheureusement, elle ne pouvait que s'en vouloir... Sans pour autant être une promesse.

C'est donc seule, seule avec son silence et sa douleur que Johanniel profitait des dernières feuilles vertes dans les arbres. Elle ne refuserait aucune compagnie, fatiguée d'avoir tout donné aux autres. Elle ne refuserait pas, car c'était plus facile d'accèpter les gens que de s'enfuir. Elle ne refuserait pas surtout parce que la chaleur même celle d'un ennemi, reste encore de la chaleur.

un guerrier près d'une prêtresse? Comme si cela était nouveau. Belendor était de bonne humeur cette journée là, et il en avait eu marre de porter son épée, donc il n'avait sur lui qu'une simple dague. Parcontre, la jeune prêtresse qu'il aperçu lorsqu'il se dirigea par là, elle, elle n'avait rien pour la protéger... Ne voulant pas gâcher son moment de solitude, le sylvarois resta à distance au début, puis, jugeant qu'il avait en quelque sorte ''déjà'' gâché son moment de solitude, il décida de s'approcher doucement. Arrivant dans son dos, il décida de marcher bruillament, pour ne pas inquiéter Johanniel. La voyant regarder les feuilles il lui dit doucement :

- Tu voix toujours en vert, blanc et noir? Moi, je trouve que ça fait très sylvarois...

Il vint se placer à côté d'elle, regardant le vent enlever des feuilles petit à petit...

Sereine, la prêtresse regarda le guerrier approcher. Assise sur une roche, enrobée de sa cape rouge... ou grise peut-être, la Sylvaroise voulait bien parler avec le guerrier. Elle lui sourit, consciente qu'il ne lui voulait pas de mal, mais son sourire sonnait un peu faux. Son regard retourna aux arbres et à Sylvar avant de répondre tranquillement...

- Sylvar à fait tout ce qui nous entoure, il l'a fait avec toutes les couleurs que tu vois. Il est donc impossible de dire que le vert, le blanc et le noir sont ses couleurs. Si le rouge, le bleu, le jaune, le mauve, l'orange ne sont pas avec le vert, je ne vois pas pourquoi Sylvar les aurait créé. Pire, je ne trouve pas l'égalité dans la vision que j'ai... Certaines plantes, certaines choses sont très avantagées par ce regard.

Puis, elle retourna son regard vers Belendor ayant plus à parler que les simples couleurs et leur équilibre. Ne voulant pas brusquer le tout, Johanniel Lunenoire profita du sujet pour apporter un autre aspect.

- Et toi Belendor Desbois, ta vision t'apporte-elle assez de couleurs, de vie, d'égalité et de liberté pour comprendre ce qui t'entoure?

La question était peut-être un peu poussé, mais l'explication viendrait en temps et lieu. Johanniel avait fort à faire après tout... C'était une promesse après tout...

Belendor écouta Le discours sur les couleurs. Il s'attendait bien à-ce que Johanniel lui dise un truc comme cela, et ses conversations là l'aidait souvent à réfléchir. Le guerrier s'assit près d'elle, Tentant de trouver les bons mots pour lui répondre convenablement.

- Mes yeux s'accroche beaucoup plus sur le noir que le blanc, mais de se que j'ai pu voir du monde dans lequel nous vivons, le devoir et l'obéissance est beaucoup plus visible que la liberté et l'égalité. Il y a toujours un peut de couleur autour de nous, mais il semblerait que nous sommes dans l'ombre constament...

Malgré son air détaché, le guerrier semblait sérieux, cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas faite quelque chose sans aucun objectif anti-démon ou anti-élu, la meute fesait-elle que ça?

Oui... Le noir. Il était facile de voir que Johanniel était à l'aise avec ce genre de discours. Côte à côte, les deux Sylvarois regardaient les feuilles tombées dans une lente valse avec le vent. Doucement, la prêtresse répondit au commentaire du guerrier.

- Il n'y a pas moins ou plus de noir, il ne fait que nous toucher plus en ce moment. Nous sommes aussi les couleurs. Notre éclat est simplement moins grande qu'autre fois, mais on est quand même maître de ce qu'on fait de notre puissance. J'ai décidé de m'offrir à l'élu pour gagner du temps, je ne pouvais pas vous obliger à utiliser se temps comme il aurait fallu.

Dans l'ombre d'une tempête, les couleurs ne s'effacent pas, elles sont simplement cachées. C'est à nous de les dévoiler, et cela à un prix. Maintenant, es-tu prêt à payer, à fournir, à ramener tout cela, c'est toi qui le sait. Personne ne pourra t'obliger à garder Sylvar en toi, et à laisser Nathan dehors.

Malheureusement pour nous, notre ennemi a autant la liberté d'agir comme il veut que nous. C'est Sylvar qui en décide ainsi.

La jeune Lunenoire savait que son intervention ne marchait pas à tout coup. Ses images et ses illustrations poussaient la vision de Sylvar sur des choses qui se comprenait mieux... mais cela en restait la vision de Sylvar. N'ayant jamais testé ce genre de réponse, il était difficile de prévoir si la personne concernée comprendrait ou non.

Belendor laissa voir un légé sourire lorsque Johanniel lui parla. Décidément, il ne s'habituerait jamais assé d'avoir des aussi belles leçons de morale venant d'une personne aussi jeune.

'' Elle est peut être jeune, mais elle à plus de vécu que la presque totalité d'Emlok.''

- Je suis près à payer le prix fort, pour garder les belles couleurs de se monde, mais nous devrions prendre chaque chose en son temps : Il y'a toujours des moments, lors d'une tempête, ou le temps s'adoucit, je pense qu'on devrait profiter de se moment de répits pour avancer, au lieu de figer et d'attendre se que nous savons déjà : C'est-à-dire, le retour en force de la tempête?

Bon, Belendor s'était un peut perdu lui-même dans ses pensées. Le guerrier se leva, puis, il vint se placer devant la prêtresse. Il jeta un coup d'œil au bras et à la jambe blessé de Johanniel, puis se pencha pour prendre une feuille. Il montra à Johanniel le côté de la feuille avec le plus de couleur, avant de lui dire :

- Si la tempête ne fait apparemment aucun dommage aujourd'hui, on pourrait... colorer notre journée? Et, j'imagine, regagner ainsi de l'éclat!

Curieux de voir la réaction de la jeune Lunenoire, Belendor lui sourit. Si Johanniel ferait un mouvement pour se lever, il l'aiderait.

La dernière Lunenoire regarda la feuille et ses teintes de gris... Baissant les yeux, elle répondit distraitement en regardant ailleurs.

- Non ... Certains sacrifient leur avenir, d'autres leur santé et d'autres encore la beauté de se monde pour arriver à passer cette tempête. Pourtant, l'ouragan ne fait que commencer au rythme où nous allons. Je suis désolée...

Elle riva enfin son regard sur lui, lui parlant plus franchement que jamais. Malheureusement, Johanniel ne partageait pas ce répit, ni ces moments de plaisir.

- Je n'arrive pas à partager mes moments de quiètude avec des gens qui ne veulent pas partager mes moments de malheurs. Quand vous vous sentirez capable d'affronter avec moi l'élu, Sylvar, le temps et même peut-être la mort, je penserai à vous confier de mes joies et de mes plaisirs du monde...

Redevenant plus autoritaire, En attendant, je resterai votre guide car Sylvar ne veut pas voir ses priants se perdre. Je vous montrerai une voie, ce sera à vous de croire que c'est là bonne ou la mauvaise. Je ne peux pas vous obliger à prendre ce chemin, mais je prierai Sylvar pour que votre choix soit le bon.

Belendor recula d'un pas, ne sachant comment réagir. Combien de fois il avait entendu qu'ils n'agissaient pas comme il le fallait, par la pluspart des ''têtes'' d'Emlok. Mais de la part de Johanniel, lancé aussi... durement, et rempli de reproche... La belle journée que Belendor avait passé recula aussitôt dans les fins-fonds de sa tête. Il recula encore un peut, ne sachant si il devait fuir ou foncer. Puis, il s'avancer de la prêtresse, la regardant dans les yeux, avec, au final, un légé tont de colère.

- C'est vrai, rien n'est gratuit dans se monde, j'ai dû te transporter jusque chez les Heldas, saoul comme je ne sais quelle stupide Slann, tout en sachant que tu étais quoi, morte? je ne sais pas se que c'est pour toi, de vivre tes malheurs, mais de se que je me rappel, ce n'est pas une partie de plaisir de se sacrifier pour Tramat! Si l'autre oeil de l'élu se promène dans les parages, et bien je vais le prendre de se pas! Je ne comprend pas, Johanniel... Je me suis proposer, je ne sais plus combien de fois, pour te remplacer avec l'oeil, et tu ne voulais pas, tu ne voulais pas que se sois un autre sylvarois, alors COMMENT tu veux que je vives la même chose que toi, si tu m'en empêche?J'en...

Belendor s'obligea à arrêter. Toute ses propres frustrations avaient été projecter, se qui n'arrivait normalement jamais. Il faudrait que son Mentor lui montre comment réagir, aussi...

Non, ce reproche n'était pas de trop. Toujours assise devant le guerrier, la prêtresse rebaissa les yeux vers le sol couverte de feuilles mortes. Un coup de vent vint offrir une pluie délicate de ses bouts de plantes colorées. Un frisson vint à Johanniel, juste avant qu'elle ne réponde, beaucoup plus doucement.

- Qu'importe, si c'est ce que tu crois, je ne mérite donc pas ta fraternité ni ta fidèlité. Sylvar nous a tous mis ici pour une raison, et il engendre autour de nous les évènements qui nous pousseront à nous accomplir. J'imagine qu'avec le peu de confiance que je reçois, c'est parce que ma tâche sera solitaire et que je ne pourrai compter sur personne au final.

Non, Belendor, je ne peux pas t'obliger à te sacrifier, ni même à comprendre ce que je te demande. Vous me cachez certaines choses et en contrepartie, je me donne à vous. Vous voulez que je règle l'élu, mais affaibli par celui-ci, je devrais aussi faire toutes les étapes pour en venir à bout. Maintenant, je vais pouvoir le faire.

Aller vous occuper de Cybèle, aller prendre une vertu, aller déranger Dramdrix ou Xul'Thris. Je réparerai les pots cassés, la neutralité rompue à la fin... et quand tout sera fini, peut-être Sylvar me donnera raison de continuer à être près de vous. Peut-être que quand mon sacrifice à moi sera assez grand, vous arrêterez de me dépouiller et viendrez peut-être répondre aux appels silencieux que la nature vous porte.

Quand tu auras confiance, le respect et l'équité pourront peut-être nous unir dans l'arbre de Sylvar. Après... quand vous aurez tous librement choisi votre chemin... Peut-être que la confiance sera réciproque... En attendant, ne me reproche pas tes sacrifices, ce n'est pas moi qui t'a demandé cela.

Il n'y avait pas tant de reproche que de tristesse dans son discour. Johanniel Lunenoire espérait que Belendor accèpte et parte, ou qu'il décide d'enfin d'essayer d'écouter jusqu'au bout la Sylvaroise. Son regard n'avait pas bougé, fixé sur le gris qui couvrait autant le sol que le tron des arbres.

Belendor soupira lourdement. Non il n'allait pas partir, pas tant que Johanniel n'aura pas... changé. Le frère de Longpré alla s'appuyer la tête sur un arbre, les yeux fermés, tentant un, de se calmer, deux, de réfléchir. Les deux ayant été à peut près réussit, il revint à la prêtresse.

- Tu ne peux pas être seule face à tous, Johanniel! Tu penses que c'est-ce que Sylvar désir? Qu'il veut que tu t'isoles, que tu tentes de tout faire toi-même? Si c'est cela, alors l'œil de l'élu t'as aveuglé, littéralement.

Tout n'est pas seulement question des sept dogmes de Sylvar, moi, je veux revoir la Johanniel qui s'occupait des cérémonies, du bien être de la meute, donc mon frère faisait encore partie officiellement et je veux te voir rayonner comme lorsque tu étais une fée.

Cybèle n'a pas besoin que l'on s'occupe plus d'elle, elle ne vit pas dans des ruines, elle ne sort pas de l'enfance, elle n'a pas perdu d'enfant... elle c'est trouvé quelqu'un avec qui vivre toute sa vie... injustice? Non, et toi aussi tu mérites énormément, mais pourquoi... gâcher ta vie comme ça? Johanniel... Arrêtes-toi, juste un peut, pour une fois... Tu devrais avoir confiance, tu devrais compter sur plusieurs personnes, ne garde pas tout en toi, ça ne fait qu'envenimer les choses.

Ne sachant quoi dire d'autre, Belendor s'approcha lentement. Il regarda une nouvelle fois son bras, mais la cap l'empêchait de voir si sons bras avait repris de la force.

- et puis l'avis des autres comptes parfois, si tu veux tirer de la TÊTE à nouveau, il faut que tu regagnes de la force musculaire pour tes deux membres, laisse moi regarder, sil-te-plaît.

La Sylvaroise lui donna tout le temps dont avait besoin de guerrier, même si elle brûlait de répondre. Belendor put même remarquer que le simple fait de nommer l'enfant de Johanniel avait rendu celle-ci un peu plus sombre et un peu plus calme à la fois. Quand le soldat eut fini, quand La jeune Lunenoire fut certaine qu'il avait terminé, elle répondit.

- Ne m'insulte pas plus... Ma confiance, vous l'avez brisée, et ma solitude vous la provoquez. Si Sylvar aurait réellement voulu que je mène des gens ou qu'il m'accompagnent, ils m'auraient entouré d'une meute, d'une équipe, de gens qui auront à coeur ce qui nous arrivera.

Je n'abandonnerai pas Emlok. Je vais toujours répondre aux questions, vous mener dans nos cérémonies. Je ne changerai pas mes agissements. Pourtant, je ne peux plus dire que je vais supporter et guider la meute... car elle n'est pas ma meute, car elle n'est pas mienne.

Lâchant un soupire, Johanniel ne voulait pas qu'on s'occupe d'elle comme d'une enfant. Elle avait vécu sept mois avec l'oeil à voir son corps mourir sous la pression... Maintenant, seule la foi pouvait réellement changer quelque chose. Mais comme soumise à ses attachements, elle découvrit son côté droit, laissant entrevoir sa jambe et son bras toujours couverts de bandage pour les aider à mieux tenir le coup.

- Si tu tiens à constater mon malheur, je suis au devoir de t'affirmer que cela ne m'arrêtera pas. Mon état est peu face à celui de mon dieu, comment puis-je m'en plaindre? La vie que Sylvar m'a offert est peut-être plus difficile maintenant, mais elle me sera plus gratifiant après si j'y arrive.

content qu'elle lui laisse l'opportunité de l'examiner en étant consciente, Belendor ne se fit pas prier pour réajuster les bandages et en remplacer un ou deux. Décidément, le mentale de la jeune Lunenoire n'avait pus supporté d'aventage d'attaque à sa personne. Pire, elle n'avait pas trouvé de reffuge dans la meute au moment le plus dure et ça, c'était de leur faute... Le guerrier replaça délicatement la cape rouge de Johanniel sur elle lorsqu'il eut terminé. Il ne savait pas si se silence avait été bénéfique pour Johanniel, mais pour lui, ça l'avait été. Belendor s'assit à côté d'elle, regardant à nouveau les feuilles faire leur boulot de la saison.

- J'espère que tu n'as pas tiré un très sur l'avenir, sur les sylvarois et sur notre confiance... Ou en tout cas, j'espère que se ne sera pas définitif, on ne peut pas vivre toute notre vie seul avec Sylvar, du moins, j'ose le croire...

Tu n'es plus le petit chiot que j'ai déjà vu, n'est-ce pas?

» Quand elle quitta, avec lui...
» Qu'elle type d'armes aimez-vous le plus?